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De l'importance majeure de la gestion des relations sociales dans la vie quotidienne.

 

L'apprentissage des "habiletés sociales" est pour l'essentiel implicite. Autrement dit il se fait sans apport éducatif mais par l'expérience. Des études conduites sur le bb, montrent comment celui-ci fait tout pour entrer en relation avec ses parents et ceci dès la naissance bien avant que l'éducation ait fait son oeuvre. On constatera à l'inverse, que le BB autiste n'essaie guère de le faire. Au fur et à mesure des expériences des premières années, le BB apprend à ajuster son comportement en fonction des réactions de son entourage. C'est la raison pour laquelle, on tient tellement à scolariser précocément les enfants qui n'ont pas la chance d'avoir des familles porteuses des règles de la socialisation. Sauf qu'avec notre bb AA, rien de tout cela ne fonctionnera. Mieux je rapporte ici les paroles d'un spécialiste qui dit que les camarades de classe sont les meilleurs outils de diagnostic : moqueries et harcellements sont trop souvent au rendez-vous chez les enfants NT face à un enfant AA.  Pour celui-ci, la cour de récréation est une jungle où nombre de petits font parler leurs instincts primaires en s'attaquant à cet enfant différent. Sans accompagnement, la socialisation du jeune AA sera véçue comme une suite de rejets et de maltraitances dont les adultes ne verront pas la couleur focalisés sur les réactions bruyantes du jeune maltraité. Quant aux parents, ils seront le plus souvent perçus comme les responsables de la situation. Il ne s'agit pas ici de plaindre nos AA mais simplement de comprendre que ce qui se passe dans la cour de l'école, ils continuent de le vivre de façon apparemment moins violente dans le monde adulte. C'est la même incompréhension qui est à l'oeuvre. Ne pas savoir interagir avec les autres constitue donc un handicap social s'agissant des individus sociaux que sont les êtres humains.